Essai de la Porsche Taycan Turbo S 2020 : Marchande d’électrons parfaitement grisante
Auto123 fait l’essai de la Porsche Taycan Turbo S 2020.
Ma voiture d’essai ressemble à s’y méprendre au prototype Mission E dévoilé au salon de Francfort en 2015. Même couleur blanc nacré, mêmes phares effilés à quatre blocs de diodes qui coiffent de grandes prises d’air verticales. Même museau lisse dépourvu de calandre qui lui donne des airs de 911. Ce qui est parfaitement voulu, bien sûr.
Cette Taycan Turbo S est même campée sur des roues quasi-identiques à celles du prototype, sauf que ses jantes d’aluminium ont cinq rayons noirs au lieu de sept. La Turbo S est la plus puissante, rapide et chère de cette nouvelle série qui compte aussi les Turbo et 4S. Le constructeur les présente comme des voitures sport alors qu’elles ont tous les attributs de berlines de luxe et de performance. Y compris quatre portières qui s’ouvrent dans le même sens au lieu des portières en accolade de la Mission E. Un fantasme de styliste.
Si la Taycan est configurée comme une berline, elle est par contre racée et profilée comme un coupé, avec une ligne de toit fuyante. Ma Taycan Turbo S a également des airs de Panamera, avec ses ailes galbées et une partie arrière large que de minces blocs optiques à diodes (DEL) traversent en entier, d’un seul trait. Elle est cependant plus courte de 23,6 cm et plus basse de 5,5 cm sur des voies élargies de 2,8 cm.
Comme un gant
Une fois la portière sans cadre ouverte, on s’abaisse dans une Taycan plutôt qu’on y grimpe, comme dans une voiture sport. L’habitacle est particulièrement réussi avec une finition soignée qui enveloppe d’un cuir rouge Bourgogne épais et riche des sièges sport bien sculptés, la console centrale, la portion inférieure du tableau de bord et la partie supérieure des contre-portes.