Tesla perd sa vache à lait : la fin des crédits réglementaires met en péril ses profits
Pendant plus d'une décennie, Tesla a considérablement augmenté ses profits en vendant des crédits carbones réglementaires à d'autres constructeurs. Cette stratégie lui a rapporté près de 11,8 milliards de dollars américains depuis 2010.
Ces crédits permettaient aux constructeurs automobiles de compenser les ventes de leurs VUS et voitures énergivores. Ils pouvaient ainsi éviter de lourdes amendes en respectant, du moins sur papier, les normes CAFE (Corporate Average Fuel Economy).
Elon Musk a réclamé la fin des subventions... et l’a obtenue
Le patron de Tesla, Elon Musk, a ouvertement milité pour la fin des subventions gouvernementales, tant pour les véhicules électriques que pour le pétrole et le gaz. Ironiquement, il a obtenu gain de cause : avec l’adoption du projet de loi surnommé « Big Beautiful Bill », Washington a non seulement mis fin aux crédits d’impôt pour les VÉ, mais a aussi supprimé les amendes pour les constructeurs ne respectant pas les normes CAFE. Résultat : le moteur financier qui alimentait Tesla depuis dix ans vient de s'éteindre.
Une forte dépendance aux crédits carbone
Selon l’analyste Gordon Johnson de GLJ Research, « sans la vente de crédits réglementaires, Tesla perd de l’argent dans son cœur de métier ». Ces ventes représentaient parfois jusqu’au tiers de ses revenus trimestriels. Plusieurs constructeurs avaient même signé des contrats à long terme avec Tesla pour s’assurer un approvisionnement en crédits.
Or, dès 2026, la demande devrait chuter de 75 %, avant de disparaître complètement en 2027, selon les analystes de William Blair & Co.
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