Les importations automobiles américaines bientôt en baisse au Canada

Les contre-tarifs imposés par le Canada sur les véhicules assemblés aux États-Unis redessinent la carte des ventes automobiles au pays. Cette réplique directe aux tarifs de 25 % annoncés par l’administration Trump le 3 avril sur les importations mondiales de véhicules et de pièces ouvre un boulevard pour les véhicules construits ailleurs qu’aux États-Unis.
Les contre-tarifs
Le gouvernement canadien a riposté aux États-Unis le 9 avril avec des tarifs similaires, mais ciblés : les surtaxes de 25 % ne s’appliquent qu’aux véhicules non conformes à l’Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM). Pour ceux qui s’y conforment, seule la portion du véhicule contenant des pièces non canadiennes et non mexicaines est surtaxée.
Les contre-tarifs sont en voie de redéfinir le marché automobile canadien, à l’avantage de certains et au désavantage d’autres.
Les grands perdants : Ford, GM et Stellantis
Parmi les grands perdants, on retrouve des piliers du marché canadien comme le Ford F-150, qui occupait historiquement la première place des ventes. « Les modèles construits aux États-Unis vont subir un recul marqué », affirme Sam Fiorani, vice-président des prévisions mondiales chez AutoForecast Solutions.
Selon les données du groupe Automotive News Research & Data Center, Ford n’a importé que 181 véhicules d’outre-mer sur un total de 278 398 vendus au Canada en 2024. Du côté de Stellantis et de GM, respectivement 3,1 % et 16,4 % des ventes provenaient d’importations hors Amérique du Nord. Toutes les autres venaient des États-Unis.
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